Tenir un journal de microdosage peut sembler accessoire ou superflu, mais en réalité, c’est devenu un outil essentiel pour ceux qui pratiquent le microdosage de manière consciente et structurée. Au-delà de simples notes, il s’agit de construire une carte personnelle : comment vous réagissez, quels changements vous percevez, ce qui fonctionne pour vous et ce qui ne fonctionne pas.
Enregistrer votre expérience, au quotidien ou à chaque session, vous permet d’identifier des schémas, d’ajuster les dosages et de mieux comprendre comment ces substances interagissent avec votre corps et votre esprit. Dans cet article, nous vous expliquons comment créer votre propre journal de microdosage, quels éléments noter précisément, et pourquoi cette pratique peut réellement optimiser votre parcours. Sans rigidité ni attentes irréalistes : uniquement des outils pratiques pour explorer avec plus de clarté.
Qu’est-ce qu’un journal de microdosage ?
Un journal de microdosage est un carnet personnel où vous notez de façon systématique vos ressentis, observations et expériences liés à l’usage de microdoses de substances psychédéliques – comme les champignons hallucinogènes ou les truffes magiques. L’objectif n’est pas seulement de documenter, mais surtout de comprendre comment ces petites doses vous influencent sur le long terme.
Contrairement à un journal classique, ce type de suivi se concentre sur des éléments concrets : dosage exact, heure de prise, état émotionnel, contexte physique et mental, effets ressentis pendant la journée. Il peut aussi inclure des réflexions subjectives sur la créativité, la concentration, la motivation ou le bien-être global.
Par ailleurs, certains protocoles de microdosage – comme ceux de James Fadiman ou Paul Stamets – recommandent vivement de tenir un journal comme partie intégrante du processus. Cela permet de mieux distinguer les effets réels de la microdose par rapport à d’autres facteurs comme le sommeil, le stress ou l’alimentation.
Que noter dans votre journal de microdosage ?
Un bon journal n’a pas besoin d’être compliqué, mais il doit être régulier. Noter certains éléments clés vous aidera à avoir une vision plus claire de votre progression et à repérer des tendances utiles à moyen et long terme. Voici ce qu’il est conseillé de consigner :
| Élément à noter | Quoi écrire ? | Pourquoi c’est utile |
|---|---|---|
| Date, heure et substance | Jour, heure, type de substance, variété ou origine si connue | Permet un suivi chronologique précis de chaque prise |
| Dosage et protocole | Quantité exacte (en mg ou g) et protocole suivi (Fadiman, Stamets, etc.) | Facilite la comparaison et évite les erreurs ou surdosages |
| État mental et émotionnel | Décrivez brièvement votre état avant et après la prise | Aide à mesurer l’impact psychologique des microdoses |
| Perception, créativité, énergie… | Effets subjectifs : clarté mentale, connexion émotionnelle, etc. | Indique l’efficacité du dosage dans votre contexte de vie |
| Sommeil, appétit, sociabilité | Changements dans les routines quotidiennes ou interactions sociales | Donne une vue d’ensemble sur l’influence globale |
| Réflexions personnelles | Pensées spontanées, idées, souvenirs, prises de conscience | Enrichit le processus en capturant des détails subtils |
| Échelles numériques (optionnel) | Exemple : humeur 6/10, énergie 8/10, anxiété 2/10 | Permet une évaluation plus objective au fil du temps |
Pourquoi tenir un journal de microdosage ?
Tenir un journal de microdosage de truffes magiques n’est pas juste une méthode pour documenter : c’est un outil actif qui transforme votre pratique d’une expérience passive en une démarche consciente et structurée. Voici pourquoi de plus en plus de Français l’intègrent à leur routine de microdosage :
- Meilleure connaissance de soi : vous identifiez des schémas émotionnels, mentaux et physiques, et comprenez mieux les effets réels des microdoses sur votre humeur ou concentration.
- Contrôle précis des dosages : suivre les prises permet d’éviter les erreurs, les excès et d’optimiser votre ressenti.
- Amélioration du protocole : comparez différentes approches (Fadiman, Stamets…) et adaptez-les à vos objectifs personnels.
- Communication facilitée avec un professionnel : si vous êtes suivi par un thérapeute, le journal offre des données fiables pour ajuster le suivi thérapeutique.
- Base de données pour vos futures sessions : vos expériences vous serviront si vous recommencez ou souhaitez partager avec d’autres personnes curieuses du microdosage.

Comment créer votre propre journal de microdosage : étape par étape
Tenir un journal de microdosage à base de champignons hallucinogènes ne nécessite ni expertise ni outils complexes. L’essentiel est de choisir un format qui vous convient et vous incite à écrire naturellement, sans que cela devienne une contrainte. Voici comment démarrer, pas à pas.
Format libre ou modèle structuré : que choisir ?
Il existe deux grandes approches pour structurer votre journal :
- Format libre : Idéal si vous aimez écrire à votre rythme, sans contraintes. Vous pouvez y consigner vos pensées, ressentis et réflexions comme dans un journal intime classique.
- Modèles guidés : Parfaits pour un suivi plus systématique. Ils se présentent sous forme de blocs ou de questions fixes à remplir chaque jour.
Les deux méthodes sont valables. Vous pouvez même les combiner : une partie structurée et une partie libre.
Outils utiles pour tenir votre journal de microdosage
Que vous préfériez écrire à la main ou sur un support numérique, voici quelques outils efficaces :
- Google Sheets : Idéal pour les modèles structurés et le suivi de données chiffrées. Facile à partager.
- Notion : Très flexible : créez des bases de données, ajoutez des images, des liens, etc.
- Bullet Journal : Parfait pour les adeptes du papier et de la créativité. Libre, personnalisable, inspirant.
- Applications dédiées : Comme Mindleap ou Field Trip Journal, spécialement conçues pour suivre les expériences psychédéliques.
Idées de structure pour votre journal de microdosage
Votre journal peut être organisé de manière quotidienne, hebdomadaire ou par thématiques.
Voici quelques sections utiles à intégrer :
- Suivi quotidien : date, dosage, état émotionnel avant/après, effets, réflexions.
- Suivi périodique : changements notables, apprentissages, ajustements éventuels du dosage.
- Catégories clés : physique, mental, social, émotionnel/spirituel.

Conseils pour que votre journal de microdosage soit vraiment utile
Un bon journal de microdosage n’a pas besoin d’être parfait ni excessivement détaillé. L’essentiel est qu’il vous aide à mieux comprendre votre parcours et à prendre des décisions plus conscientes. Pour qu’il soit vraiment efficace, soyez honnête avec vous-même et essayez de garder une certaine régularité dans vos notes, même si certaines sessions semblent « banales » ou sans effets remarquables. Cela fait aussi partie du processus.
Il est recommandé de relire vos notes chaque semaine ou en fin de mois. Les tendances importantes n’apparaissent pas toujours au jour le jour, mais se révèlent avec le recul. Inutile d’analyser chaque prise en détail : ce qui compte, c’est la vue d’ensemble et la façon dont le protocole vous impacte globalement. Et surtout, n’en faites pas une corvée. Si cela devient une contrainte, le journal perd tout son intérêt. Pensez-le comme un allié : il est là pour vous accompagner, pas pour vous juger.




